L’écriture est un appel créateur puissant qui vient régulièrement à moi. Fait amusant car enfant je n’aimais pas écrire, je détestais les dictées, j’ai eu beaucoup de zéro en orthographe et l’écriture était un calvaire dans ma vie.
Adolescente, quand j’écrivais à ma grand-mère, elle me listait toutes mes « fautes » (mot que j’exècre) d’orthographe (le Graal du jugement!), d’accord, de conjugaison.. ce qui m’a menée petit à petit à décider de ne plus écrire, de garder secret en moi toutes mes émotions, toutes mes expériences. La forme prenait plus de place que le fond (comme souvent à l’école aussi, n’est-ce pas ?)
Puis avec mon mari nous avons décidé d’élaborer une cérémonie de mariage proche de nous, de notre vibration, de nos aspirations dans un bel écrin de Nature. Il nous a donc fallu créer de bout en bout notre cérémonie. A ce moment de ma vie il m’a fallu reprendre le courage de prendre la plume pour exprimer mes émotions et mon amour, ce ne fût vraiment pas facile mais au final déclencheur de la première étincelle.
Ensuite pendant la grossesse de mon premier enfant, j’ai eu envie pour la première fois de ma vie de transmettre, partager mes émotions, mes sensations, mes rêves, mes espoirs… à ce petit être en devenir. Quand j’ai écrit le bouleversement qui avait éclos en moi à sa naissance, j’ai trouvé mes mots fades, sans saveur, petits face au tsunami d’amour que je traversais. Puis j’ai relu ce texte trois mois plus tard et j’y ai ressenti quelque chose de nouveau et de fort à la fois, une émotion différente de celle que j’avais vécue, différente de ce que j’avais voulu écrire mais au final à sa manière belle et puissante. C’est au moment où j’ai accepté le décalage entre le vécu, le « raconté » et le lu que le processus de gestation, de maturation, d’accueil et enfin de libération par les mots à pris toute sa place dans ma vie.
